Crédit photo : Ronan Davalan
Pont-Aven, cité des peintres et des artistes depuis le XIX ème siècle fut mis en lumière par le peintre Paul Gauguin. Cette jolie petite ville est située au fond de l'estuaire de l'aven. Ses rives sont bucoliques et incitent à la flânerie. On aime y prendre son temps, se reposer quelques instants sur l'un des nombreux bancs en bordure de l'Aven ou sur les rochers au milieu de l'eau. C'est calme, paisible...tout porte à la rêverie...
Arrêtez-vous observer les nombreux moulins à eau, 15 pour être précise, témoin du passé animé de la cité. C'est vraiment ressourçant !
Pont-Aven c'est aussi une mémoire du patrimoine avec ses chapelles dont celle de Tremalo qui date du XVI ème siècle et classée monument historique. Observez et profitez du charme de ses maisons à colombages ou ses demeures remarquables et d'un autre style.
crédit photo : Ronan Davalan
Partez à la recherche des nombreux témoins du passé avec menhirs, dolmens, allées couvertes ou curiosités. Vous découvrirez par exemple le rocher de gargantua qui se découvre à marée basse et rappelle bien la forme du soulier du géant.
Il existe une légende à Pont-Aven qui raconte que si la côte bretonne est si découpée, c'est à cause de Gargantua. A chaque fois que le géant se disputait avec sa femme, il tapait du pied sur Pont-Aven pour lui tenir tête. Alors, un morceau se détachait de la côte. C'est ce qui expliquerait la formation de si nombreuses îles et îlots.
Cette petite chapelle typiquement bretonne avec ses murs en granit et son toit d'ardoise, fut érigée en 1550 comme le stipule la date gravée dans l'ocre rouge au dessus de la porte méridionale, grâce aux dons du seigneur Du Pleissis. De style gothique et modeste, ce lieu de culte rectangulaire de petite taille (24 pas de longueur sur 13) fut classée monument historique en 1932.
Situé à l'orée du bois d'amour, c'est une promenade bien connue des peintres de l'école d' Aven qui l'apprécient tout particulièrement. D'ailleurs, "Paul Gauguin" qui s'y rendait souvent pour trouver l’inspiration et peindre de nombreuses toiles.
Tout autour de la chapelle, une haie d'hortensias confère à ce lieu une ambiance toute particulière lors de la floraison. Devant la chapelle, se dresse un calvaire en granit datant de 1807, entouré de chênes multicentenaires et formant un ensemble d'arbres remarquables. La chapelle, au toit asymétrique et touchant presque le sol sur la façade nord est l'une des particularités de ce monument.
Sur les murs extérieurs, discrètement, sont apposés les armes des seigneurs Du Pleissis ainsi que différents symboles comme :
- une coquille St Jacques, située dans les mains d'un ange, juste au-dessus du porche.
- Un écusson bien à l'abri entre les pattes d'un lion au sud de la chapelle
- des écussons en bois peint à l'intérieur de la chapelle
L'intérieur se compose d'une allée dotée de trois autels en bois ainsi que de sa statuaire avec principalement "la vierge à l'enfant" réalisée en calcaire datant du XVème siècle.
Les poutres et sablières quant à elles sont en bois sculptées et représenteraient les 7 péchés capitaux.
Ouverture tous les jours de 10h à 17h – de 10h à 18h de juillet à septembre avec une exposition de reproductions « Gauguin ou le passeur blessé ». Entrée libre
Pour en savoir plus sur cette chapelle : http://www.pontaven.com/La-Chapelle-de-Tremalo
Né à paris le 7 juin 1848 à Paris, Paul Gauguin est l'un des plus grands peintres Français et grand précurseur de la peinture moderne.
Le petit paul, descendant du vice roi du Pérou, il passe son enfance à Lima au Pérou puis poursuit ses études en France. Il s'engage alors dans la marine qu'il quitte en 1870 pour travailler dans la finance.
En 1874, après avoir rencontré Camille Picasso, il s'essaye à la peinture auquel il se consacre entièrement dès 1883. En 1887, il quitte la france pour la panama et la Martinique car les voyages l'inspire. En 1888, il revient en Bretagne, à Pont-Aven et, accompagné d'autres peintres, dans le courant du symbolisme, il développe le synthétisme. Toutefois, la vie est compliquée et fin 1889, il devra cohabité quelque temps avec Vincent Van Gogh dans la ville d'Arles. En 1891, ses envies de voyages le reprennent. Il partira pour Tahiti et sa peinture s'en verra profondément modifiée. Les couleurs sont plus vives et le style plus dépouillé. Il peint "arearea" en 1892 ainsi que "Manao Tupapau".
En 1894, c'est le retour à Paris. Désespéré et miséreux, il peint une oeuvre monumentale qui lui prendra plusieurs années à réaliser avant de faire une tentative de suicide. En 1901, il part pour les îles Marquises dans l'espoir de retrouver l'inspiration qui revient le temps d'un dernier tableau "Contes Barbares" en 1902. Toutefois, épuisé et très affaiblit, il décède en 1903.
Dans sa période "Religieuse", Paul Gauguin a largement été inspiré par cette chapelle qu'il peindra à plusieurs reprises, notamment lors de l'été 1889.
Par exemple, le tableau intitulé "Le Christ jaune" fut inspiré par une statuette en bois polychrome du XVIIème située dans la chapelle de Trémalo.
Mais c'est toute la Bretagne que Paul Gauguin représentera cette année là comme dans sa toile nommée "Le Christ vert" inspirée de la Pieta du calvaire de Nizon situé à 2km de Pont-Aven.
Autoportrait au Christ jaune (1889, Musée d'Orsay)
Le Christ jaune (1889, Galerie d'art Albright-Knox à Buffalo - USA)
Le Christ vert ou Calvaire Breton (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique)
Les autres artistes et la chapelle de Trémalo
La chapelle a été peinte par de nombreux autres artistes.
Les tableaux de la chapelle, peinte par Emile Jourdan et par Pierre-Eugène Clairin, sont exposés au musée de Pont-Aven.
La plus ancienne représentation connue de Pont-Aven est une scène de sortie de messe de la chapelle de Trémalo peinte en 1864 par Otto Weber, un peintre danois.
La chapelle de Trémalo peint en 1910 par Emile Jourdan
(musée des beaux-arts de Pont-Aven)
Source crédit photo : Pont-aven.com
Kerangosquer I : monument de 5,50 m de hauteur, (grand axe orienté du sud vers le nord). Menhir christianisé par une croix pattée gravée située à 1,30m de hauteur, plus connue sous le nom de Pierre du Coq. Selon la légende, un coq incite le promeneur à se saisir du trésor enfoui sous le menhir quand celui-ci se soulève à minuit à Noël et à Pâques. . Menhir inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, depuis le 6 janvier 1971.
Accès : facile, en quittant Pont Aven par la rue des Abbés Tanguy, prendre à droite la route du Hénan. Dans un petit bois à 1.4km de l’intersection, le menhir se trouve sur la droite en bord de route.
Kerangosquer II : monument érigé à proximité du précédent (100 m au nord-est), au centre d’un pré occupé par une lande, de 3,30 m de hauteur. Grand axe presque orienté d’est en ouest (2,60 m à la base et épaisseur maxima d’ 1,15 m).
Kermarc ou Saint Maudé : 4 piliers inclinés vers l’intérieur soutiennent une table de 3,80 m de large et 4 m de profondeur, dont l’épaisseur de 60 centimètres dans l’axe se réduit sur les côtés. L’ensemble du monument est orienté du nord-est vers le sud-ouest, avec un débordement de la table de 1,10 m au nord-ouest. La chambre est profonde de 2,65 m et large de 1,30 m à l’entrée, 1,60 m au centre avant de reprendre son amplitude initiale. Sa hauteur moyenne est de 1,20 m. Monument inscrit à l’Inventaire général des Monuments historiques depuis août 1972.
Ker Guillotou Bihan : petit dolmen de 3 piliers et d’une table de 2,25 m x 2 m. Ce petit dolmen a son flanc ouest pris dans un talus qui recouvre en partie sa dalle ; sa table est inclinée vers l’ouest et mesure 2,25 m de large pour 2 m de profondeur. Elle culmine à 1,30 m du sol et sa hauteur intérieure ne dépasse jamais 0,95 m. Dolmen figurant à l’Inventaire général des Monuments historiques depuis août 1972.
Accès : facile ; à 4,2km de Pont Aven, il s’ouvre vers le sud, à gauche de la route qui, par Keraël, relie Croas Hent Kergoz à Nizon.
Cette allée couverte fait partie d'un ensemble mégalithique autrefois enfoui dans l'ancienne forêt de Coat-Luzuen, vaste nécropole dont deux dolmens sont encore intacts. Il s'agit de la sépulture la plus impressionnante de Pont-Aven.
L’allée couverte de Coat-Luzuen : dans l’état actuel, on peut observer deux dolmens de même axe, orientés nord-ouest sud-est.
Le Grand dolmen est formé de 8 piliers et une table unique de 6,60m de long et 3,40m de largeur. La chambre s’ouvre en V sur une largeur d’1,10m atteignant 2m puis se rétrécissant à 1,90m. La longueur intérieure est de 5,65m, la hauteur varie de 1,10m à 1,53m. La table est horizontale du nord au sud mais inclinée d’est en ouest et son épaisseur atteint 50 centimètres. La hauteur maximum du dolmen est à l’est avec 1,73m.
Le Petit dolmen conserve 4 piliers et une table de 3,68 m x 2,60 m, très fissurée, d’une épaisseur variable de 25 centimètres au nord pour 70 centimètres au sud où l’on retrouve la hauteur maximum du monument avec 1,60 m. La chambre forme un rectangle de 3,80 m sur 1,40 m et d’une hauteur ne dépassant jamais 80 centimètres.
Les deux dolmens de Coat Luzuen ont été classés parmi les Monuments historiques en octobre 1951.
Accès : facile ; RD 24, à 4,3km de Pont Aven, chemin à droite. L’ensemble se dresse sur la gauche à 9m de celui-ci, dans un champ appelé Parc Lan ou Parc Roussi.
Enfin, on ne peut visiter Pont-Aven sans faire un arrêt dans l'une des biscuiteries.
Berceau de la galette Bretonne et du palet Breton, ce petit bourg nous propose de découvrir la fabrication de cette spécialité devenue internationale et de la déguster sous toutes ses formes. Je
vous recommande les biscuiteries de Pont-Aven et Penven qui sont mes deux préférées sur la commune. Les pâtissiers fabriquent les galettes et palets Bretons devant vous et répondront gentiment à toutes vos questions alors que ; soyons lucide, les mêmes questions doivent leurs être posées 50 fois par jour
!...
Découvrez ici la recette des palets Bretons. Un pure délice très simple à réaliser!