Aux confins de l’Ille-et-Vilaine, là où les vents charrient les échos d’une histoire millénaire, le château de Fougères se dresse tel un gardien inflexible. Du haut de ses remparts de granit, il veille sur les ruelles pavées et les maisons à colombages de la ville. Depuis plus de mille ans, ce colosse de pierre, à la fois témoin et acteur de conflits épiques, défie le temps et invite le voyageur à s’immerger dans ses légendes.
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Fougères n’était autrefois qu’une étendue marécageuse, un territoire où les brumes cachaient les sentiers et les eaux noyaient les imprudents. Mais en l’an 1020, des seigneurs aux ambitions démesurées virent dans ce chaos un écrin stratégique : un château de bois fut dressé sur le rocher de la Couarde. Une sentinelle de fortune pour prélever un droit de passage aux marchands et aux voyageurs.
Rapidement, des paysans vinrent s’installer au pied de la forteresse, donnant naissance à une cité florissante. Mais ce n’est qu’en 1166 que Raoul II, baron de Fougères, fit face à son plus grand défi : Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, saccagea et réduisit en cendres le château primitif. Plutôt que de plier, Raoul II fit reconstruire l’ouvrage en pierre, plus massif, plus imprenable.
Aujourd’hui, le château de Fougère est classé « Site archéologique » depuis 1914 et « monument historique » depuis 1928 et 1953. Il est propriété de la commune et sert de lieu d’exposition et manifestations culturelles.
Désormais fortifiée, la citadelle devient un enjeu militaire majeur. Elle passe de main en main, entre les ducs de Bretagne et la couronne de France. En 1488, après un siège mené par le roi Charles VIII, la forteresse tombe et marque le début du rattachement de la Bretagne à la France. Mais Fougères n’a pas dit son dernier mot.
La révolution gronde, et Fougères devient un foyer de résistance royaliste. Le Beffroi, le plus ancien de Bretagne, sonne le glas des batailles. Les Chouans y trouvent refuge, mélée de conspirations et d’affrontements clandestins.
En 1914, le site est classé "Site archéologique", puis "Monument Historique" en 1928 et 1953. Aujourd’hui, la commune veille sur son trésor, ouvrant ses portes aux curieux en quête de mémoires perdues.
Le château de Fougères, avec ses 2 hectares de fortifications, s’impose comme la plus grande forteresse médiévale d’Europe. Il se divise en trois enceintes distinctes, conçues pour ralentir les assauts et préserver ses habitants.
Les remparts : 13 tours veillent sur la citadelle, leurs murailles de 3,5 mètres d’épaisseur résistant aux âges.
Le pont-levis et les douves : Une défense adaptée aux évolutions de la guerre de siège.
Les meurtrières et machicoulis : Des archers tapis dans l’ombre, prêts à défendre leur forteresse.
Malgré la disparition du logis seigneurial au XIXe siècle, les visiteurs peuvent encore admirer la courtine et les ruines du donjon primitif.
On raconte qu’au creux des fondations du château repose un trésor enfoui par les Chouans durant la Révolution. D’aucuns affirment entendre, certaines nuits, les âmes des soldats veillant sur leur butin.
La Tour Mélusine, qui doit son nom à la fée légendaire, aurait vu naître une idylle tragique. Une jeune fille de la cité, éprise d’un soldat ennemi, aurait péri en tentant de s’échapper par les remparts. Ses soupirs hanteraient encore les pierres millénaires.
Le château est ouvert tous les jours sauf le lundi. Les horaires varient selon les saisons :
Ces tarifs incluent la possibilité de participer à une visite guidée sans frais supplémentaires ou d'explorer le château en visite libre.
Application gratuite : "Fabuleux Château de Fougères", disponible en 5 langues.
Accès PMR et poussettes (mais pas de vélos, trottinettes, skates).
Visite guidée : 1h30 de plongée immersive.
Vous pouvez télécharger sur votre smartphone l'application "Fabuleux château de Fougères" qui vous donnera les principales clefs de lecture de la forteresse (Hors salles de spectacles).
Disponible en 5 langues : Français, Anglais, Espagnol, Allemand, Italien